Pencak Silat & Self-Defense

Pencak Silat & Self-Defense

Pencak Silat & Self-Défense

Pencak Silat : du Sud-Est Asiatique à l'Occitanie

Dès l’origine, le Pencak Silat et le Silat ont été conçus pour la self-defense dans son aspect Bela Diri (auto-défense).

En préambule, rappelons que le Pencak Silat se prononce phonétiquement « Penchak » [ˈpənt͡ʃaʔ ˈsilat]). Il est même souvent orthographié de la sorte et ceci est d’autant plus vrai en français. Le Pencak Silat et le Silat sont des termes génériques regroupant de nombreux styles développés pour l’auto-défense.

Cet art martial est originaire de Nusantara, l’archipel malais du Sud-Est Asiatique. L’archipel regroupe de très nombreuses îles, telles que celles de l’Indonésie (par exemple : Sumatra, Java, Bali), de la Malaisie et Brunei situé sur l’île de Bornéo. L’on retrouve aussi le Silat au Sud des Philippines ainsi qu’à Singapour. Ces pratiques se sont ensuite répandus bien au-delà de l’Asie du Sud-Est, pour devenir particulièrement vivaces eu Europe et en Amérique du Nord.

Le Pencak Silat (souvent écrit « Penchak Silat » en français) arriva en Europe à la suite de l’indépendance de l’Indonésie. Et c’est le Maître Hardjono Turpijn qui adapta le style Setia Hati Terate aux morphologies occidentales. Pour cela, il s’appuya sur son expérience personnelle du combat au corps à corps acquise durant la guerre d’indépendance. L’unique objectif étant l’efficacité au combat.

Puis, le Pencak Silat fut introduit en France par une toute petite poignée de ses disciples. Ils étaient au nombre de trois : Tuan Raban, Adytio Hannafy et Charles Joussot, qui lui fut très proche. D’ailleurs, c’est un élève de ce dernier, Dan Bertrand, qui forma les instructeurs du SCORPIO’S, Pascal Saysset et Jean-Marc Théodolin.

Le Silat : une réponse efficace face à une agression

Le Silat se caractérise par des séquences de mouvements simples, exécutés en rafale et ciblant les points vitaux et sensibles. Les techniques du Pencak Silat se révèlent être tout aussi expéditives qu’elles sont dévastatrices.

Bruce Lee était tellement impressionné par cet art qu’il incorpora nombres de leurs techniques dans son Jeet June Do ! « C’est l’un des arts les plus dévastateurs et efficaces que j’ai jamais étudié » disait-il.

Dan Inosanto — artiste martial

Cette recherche constante d’efficacité dans l’utilisation du Silat (signifiant « combat ») en situation d’auto-défense est restée une préoccupation constante des héritiers de ce style. 

Le Silat se distingue comme un art martial parfaitement adapté aux problématiques de sécurité modernes. Effectivement, il prend en compte les situations où un agresseur potentiel peut être armé, agir en groupe, voire les deux !

Contrairement à certaines autres disciplines martiales figées, le Pencak Silat et le Silat ont su évoluer au fil du temps. Et, forts de principes solides, cette évolution permet de mieux répondre efficacement aux enjeux sécuritaires actuels. D’ailleurs, cette adaptation a été facilitée par le profond enracinement de cet art dans la culture tribale et familiale malaise. Longtemps, l’on ne pouvait guère trouver assistance et protection en dehors du cercle familial. Or, la survie de ses membres dépendait de la maîtrise du Silat.

Ainsi, le Silat reste en phase avec les réalités d’une société de plus en plus violente. Il met l’accent sur l’efficacité et la survie, qui sont au cœur de sa pratique. Cette philosophie, ancrée dans la tradition, demeure toujours aussi pertinente aujourd’hui.